<XXII>nous ont paru préférables. Les Œuvres de d'Alembert, Paris, Belin et Bossange, 1822, renferment, t. V, sa Correspondance avec le roi de Prusse; mais elles ne donnent sous ce titre que les lettres de d'Alembert, savoir : 1° p. 15 et 16, les deux lettres de 1746 et 1751, citées ci-dessus, et tirées des Œuvres posthumes de d'Alembert, t. I, p. 139 et 141; 2° p. 16, la lettre du 16 juillet 1754, tirée du Supplément, t. III, p. 83 et 84; 3° p. 249-467, les cent-vingt-six lettres du t. XIV et du t. XV des Œuvres posthumes de Frédéric, tirées de l'édition Bastien; 4° enfin, p. 469 et 476, deux lettres inédites et sans date, d'un style un peu enflé, que nous n'avons pas admises dans notre recueil, présumant que ce ne sont que des ébauches que d'Alembert n'envoya pas, ou même des lettres supposées.

Notre collection, soigneusement ordonnée, contient en tout cent vingt lettres du Roi, et cent cinquante-deux de d'Alembert; en tout, deux cent soixante-douze lettres. Le présent volume renferme soixante et une lettres de Frédéric et quatre-vingt-sept de d'Alembert.

Nous donnons dans l'Appendice annexé à cette correspondance quelques lettres échangées entre le marquis d'Argens et d'Alembert, en 1752 et 1753, une lettre de Maupertuis à l'abbé de Prades, de 1753, et deux lettres de d'Alembert au même, de 1755. Les trois lettres du marquis d'Argens ayant évidemment été écrites sous la dictée du Roi pour attirer d'Alembert à Potsdam, nous les avons ajoutées, avec les réponses, comme éclaircissant les rapports qui unissaient le monarque philosophe et le savant français. Nous tirons ces six intéressantes pièces des Œuvres posthumes de d'Alembert, t. I, p. 427-453. La lettre de Maupertuis à l'abbé de Prades, Paris, 25 mai 1753, prouve clairement, comme les trois lettres de d'Argens, l'envie qu'avait Frédéric d'attirer d'Alembert auprès de lui. L'autographe de cette lettre est conservé parmi les papiers que l'abbé de Prades a laissés, et qui se trouvent aux Archives royales du Cabinet. Les deux lettres de d'Alembert à l'abbé de Prades, du 2 septembre et du 10 décembre 1755, écrites probablement pour être communiquées au Roi, ont été copiées sur les autographes aux mêmes Archives.

Pour compléter ce qui a été dit des relations de Frédéric avec d'Alembert, nous renvoyons le lecteur aux Épîtres que le Roi lui a adressées (t. XII, p. 147, t. XIII, p. 119, et t. XIV, p. 112). Dans ses Réflexions sur les Réflexions des géomètres sur la poésie (t. IX, p. v, et 69-86), dans sa Facétie au sieur d'Alembert, grand géo-