8. DU MÊME.
Paris, 20 février 1761.
Sire,
Je dois de nouveaux remercîments à Votre Majesté pour la lettre qu'elle m'a fait l'honneur de m'écrire. Cette lettre, Sire, en me flattant infiniment, m'inquiète néanmoins et m'afflige par le peu d'espérance qu'elle me donne d'une paix prochaine, que toutes sortes de raisons me font désirer. Plût à Dieu que cette paix dépendît de moi! Elle serait bientôt faite, Sire, à la satisfaction de V. M. et à celle de la France, car je n'ai pu m'accoutumer encore à regarder vos intérêts comme séparés. Puisse la campagne qui va commencer bientôt être la dernière de cette guerre affreuse, et mettre fin aux maux de l'humanité!
Je suis avec le plus profond respect,410-a etc.
410-a Le Roi ne répondit pas à cette lettre. Voyez ci-dessus, p. 5, no 4.