<114>voir de procurer cette lecture à V. M.a Elle trouvera dans cette pièce de très-beaux vers, dignes du meilleur temps de l'auteur, quelques belles scènes, et un rôle de père qui est très-beau. Quand l'auteur est tombé malade, il allait la faire imprimer, et se proposait de la dédier à l'Académie.
Je demande encore une fois, Sire, mille pardons à V. M. d'avoir abusé comme j'ai fait de sa patience et de son temps par cette énorme lettre, ou plutôt par ce volume; elle ne le lira pas, si, comme je n'en doute point, elle a quelque chose de mieux à faire; elle jettera ce bavardage au feu, si, comme je le crains, ce bavardage l'ennuie; mais j'ai mieux aimé courir le risque de l'ennuyer que de ne pas lui donner cette faible preuve de mon zèle pour exécuter ses ordres, et du plaisir que je ressens à faire ce que je crois pouvoir lui être agréable. C'est dans ces dispositions que je la supplie de vouloir bien recevoir cette lettre, à la fin de laquelle je prends la liberté de lui renouveler encore tous les sentiments de reconnaissance, d'admiration et de profond respect avec lesquels je serai toute ma vie, etc.
J'apprends, en fermant cette lettre, qu'un très-habile artiste vient de faire en terre une esquisse parfaitement ressemblante de celui que nous regrettons. Si V. M. en voulait un marbre, je donnerais ses ordres à cet artiste.
Paris, 3 juillet 1778.
201. DU MÊME.
Paris, 15 août 1778, anniversaire de la bataille
de Liegnitz.
Sire,
Les deux lettres, du 22 et du 23 juillet, dont Votre Majesté m'a honoré ne me sont parvenues qu'avant-hier, à trois semaines de date, et je ne perds pas un moment pour répondre aux questions
a Voyez t. I, p. XXXI; t. XIV, p. II; et t. XXIII, p. 477.