4. AU MÊME.
Waldow, 15 septembre 1759.
J'ai bien reçu votre rapport du 13 de ce mois, et vous faites bien d'écrire au baron Knyphausena les nouvelles que vous marque le sieur Benoît, à Varsovie. Vous saurez sans doute déjà que Leipzig s'est rendu au général-major de Wunsch, etc., etc., etc.
Si vous pensez que mes embarras cessent, vous vous trompez beaucoup. Je ne puis m'expliquer davantage que je l'ai fait. Souvenez-vous de ce que, l'année passée, je vous ai dit à Dresde. Je crains d'avoir trop bien rencontré. Cependant il faut s'armer de fermeté; et comme j'ai pris mon parti dans tous les cas, j'attends tranquillement les événements qu'il plaira au hasard d'amener.b
5. AU MÊME.
Breslau, 31 janvier 1762.
Vous pouvez aisément vous représenter l'extrême satisfaction que j'ai ressentie en voyant ce que votre dépêche du 27 de ce mois vient de m'apprendre. Tout ce qui est le plus pressant à faire, c'est que vous écriviez au sieur Gudowitscha une lettre très-polie et flatteuse, pour l'inviter de ma part à venir me voir ici. Vous le sonderez en même temps s'il aimera, en arrivant ici, de garder l'incognito, ou s'il croit pouvoir se passer de tout mystère, ce dont il faut que vous me préveniez, avant son départ, par un courrier qui le devancera au moins d'un jour. Reposez-vous sur moi de tout le reste, et soyez persuadé que je ne gâterai rien aux affaires pendant de si belles apparences, après que j'aurai parlé à notre
a Ministre du Roi à Londres de 1758 à 1763. Voyez l'Avertissement en tète de ce volume. no VI, et ci-dessus, p. 303.
b De la main du Roi.
a Voyez t. V, p. 175; t. XVII, p. XII, 405 et 406; et t. XIX, p. 329.