<409>plein d'une fine satire. Enfin celui qui est l'auteur de tous ces ouvrages est doué du ciel d'un génie si élevé, que je ne saurais lui faire un meilleur souhait pour la nouvelle année que celui de ne se démentir jamais, tant par rapport au caractère qu'aux talents de l'esprit. Je vous prie, monsieur, de me croire avec une estime infinie, etc.

9. AU MÊME.

Ruppin, 8 février 1786.



Monsieur,

Ne jugez pas mal, je vous en prie, de ce que je vous communique la ci-jointe copie d'une lettre que j'ai écrite au prince d'Orange.a Ce n'est par aucun principe d'amour-propre ni de vanité, mais pour vous prier bien sérieusement d'en vouloir corriger les fautes et de me les enseigner. Ne vous étonnez pas si elle est sur un haut ton; le prince aimant le phébus, je crois lui en avoir servi selon le petit talent que j'en ai reçu du ciel. Une mauvaise lettre à corriger, et encore une plus mauvaise pour la présenter, ce serait trop; ainsi j'abrégerai celle-ci, pour diminuer l'ennui que sa lecture pourrait vous causer autrement. Dans l'attente de votre judicieuse critique, vous me permettrez de me dire avec bien de l'estime, etc.

AU PRINCE D'ORANGE.

Ruppin, 1er janvier (8 février) 1736.



Monsieur et cher cousin,

Jamais étrennes ne m'ont été aussi agréables que ce que vous m'écrivez d'obligeant à cette occasion et à celle de mon jour de


a Voyez t. XVI, p. 222, et t. XXI, p. 251 et 294..