7. AU MÊME.
Potsdam, 13 juillet 1743.
Mon cher Rottembourg,
Voilà bien du bruit pour peu de chose, et bien des gens tués inutilement, comme vous le dites très-bien. Cette victoire tant criée du roi d'Angleterre se réduit au seul champ de bataille, qu'il a maintenu, et perte égale des deux côtés.
Vous faites bien de rester à Aix pour vous faire guérir radicalement, sans quoi vous seriez obligé de revenir pour la seconde fois à ce désagréable voyage.
Je pars dimanche pour la Silésie. J'ai été extrêmement content de tout ce que j'ai vu à Stettin, et surtout du régiment de Baireuth, dont je puis me servir comme de cavalerie pesante, comme de dragons, comme de hussards, et comme de fantassins; c'est sans contredit le modèle des dragons, et qui, selon l'apparence, à en parler humainement, doit faire des merveilles.
J'ai à présent le dessein de remonter tous les surnuméraires de la cavalerie, ce qui me fera une augmentation de quinze cents chevaux dans l'armée. Cela se fera l'année qui vient; j'espère que vous l'approuverez. Adieu, cher Rottembourg; Dieu vous donne vie, santé et contentement!
8. DU COMTE DE ROTTEMBOURG.
Aix-la-Chapelle, 23 juillet 1743.
Sire,
J'ai reçu la lettre du 13, dont Votre Majesté m'a honoré. Je suis charmé que vous ayez été content de la revue de Stettin. Rien ne me fait plus de plaisir que de voir que la cavalerie a été bien en ordre, surtout le régiment de Baireuth. J'ai trouvé toujours cedit régiment fort beau; je désirerais bien, Sire, que ma