<582>jeune princesse réunit avec tous les enjouements et la gaîté de son âge les talents de l'esprit et les mérites du cœur. Je me flatte que V. M. I. sera contente de son choix, et qu'elle voudra bien avoir de la bonté pour ces deux princesses, qui assurément ne s'en rendront pas indignes. Je suis avec tous les sentiments de la plus parfaite estime,
Madame ma sœur,
de Votre Majesté Impériale
le très-bon frère et fidèle allié,
Federic, R.b
3. DE LA PRINCESSE JEANNE-ÉLISABETH D'ANHALT-ZERBST.
Zerbst, 4 janvier 1744.
Sire,
Votre Majesté a prévenu d'une manière si glorieuse pour moi l'ouverture que je me préparais à lui faire, que je ne saurais assez lui témoigner, ainsi que des éclaircissements que V. M. me donne sur l'affaire qu'elle concerne, l'intérêt, Sire, que vous avez la bonté d'y prendre, et vos soins pour sa réussite, la plus vive reconnaissance.
V. M. doit avoir été informée par M. le comte de Podewils d'une lettre venue pour moi de Pétersbourg, que ce ministre a fait remettre au comptoir des postes, à Berlin, pour m'être envoyée par une estafette.
C'est cette lettre, Sire, qui, en me donnant les premières lumières des intentions de S. M. I. de toutes les Russies à l'égard de mon voyage avec ma fille en sa cour, m'a donné lieu de me douter de la chose du monde à laquelle je ne pouvais assurément pas m'attendre.
b Voyez t. XVI, p. 195, et ci-dessus, p. 356, 454 et 619.