<586>de toute ma considération, et que je ne discontinuerai point à faire des vœux pour la conservation des jours de personnes si estimables et si chères. J'en fais de même pour vous, madame, et vous prie d'être assurée que rien n'égalera les sentiments de l'estime la plus parfaite et de l'amitié la plus cordiale avec lesquels je serai à jamais, etc.
A L'IMPERATRICE ÉLISABETH DE RUSSIE.
Berlin, 25 janvier 1744.
Madame,
Le tendre attachement, le dévouement personnel et les liens dans lesquels je me trouve engagé avec V. M. I. comme ma plus chère alliée, m'obligent de l'avertir des complots dangereux que ses ennemis trament contre sa personne sacrée et contre le grand-duc son neveu. Je n'aurais pas la conscience en repos, si je ne l'en informais, et ne la conjurais en même temps de daigner prendre toutes les mesures nécessaires à la conservation de sa personne et à l'affermissement de son trône.a Je la conjure de croire que je m'y intéresse plus que qui que ce puisse être, et j'ai ordonné à mon ministre de Mardefeld d'entrer dans un plus grand détail, et d'expliquer, et d'informer V. M. I. de tout ce qui est parvenu là-dessus à ma connaissance.
Je ferai constamment des vœux pour son règne heureux, et personne n'y contribuera avec plus de plaisir et d'ardeur que,
Madame ma sœur,
de Votre Majesté Impériale
le bon frère et fidèle allié,
Federic, R.
a Voyez t. III, p. 33.