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A SIR ANDREW MITCHELL.

Breslau, 17 février 1762.



Monsieur,

Vous avez raison de présumer que je recevrai à bras ouverts un ami tel que le nouvel empereur.a Les dispositions qu'il a fait paraître dès le commencement de son règne me paraissent bien favorables, et je ne négligerai sûrement rien pour me concilier son amitié. L'ordre de l'Aigle noirb ne lui manquera pas. et je me ferai un devoir bien agréable de lui offrir ce prémice de mon affection et de mon attachement. Le baron de Goltz,c que j'ai envoyé à Pétersbourg, et qui, selon mon calcul, pourra y être rendu vers le 25 de ce mois, lui expliquera plus amplement le désir que j'ai de vivre dans une parfaite union avec lui, et de rétablir la paix et la bonne intelligence qui a subsisté autrefois entre les deux cours. En attendant, j'ai beaucoup d'obligation à M. Keithd des soins qu'il prend pour avancer mes intérêts à la cour de Russie, et pour m'informer de tout ce qui y est relatif. Je vous prie de lui témoigner toute ma reconnaissance, et de le requérir de ma part d'employer tout son savoir-faire pour parvenir à l'objet de mes désirs. Quant à vous, monsieur, je ne saurais assez vous exprimer combien je suis sensible à toutes les marques d'affection et d'attachement éternel et reconnaissant, et je ne négligerai certainement aucune occasion de vous témoigner


a Voyez t. V, p. 174 et 175.

b L. c., p. 177 et 178.

c L. c., p. 176.

d L. c., p. 175.