<XVIII>son séjour à Paris pour entrer en relation avec lui, et qu'il était déjà son correspondant littéraire du vivant de Thieriot.a
Le baron de Grimm vint à Berlin au mois de septembre 1769,b au mois de mai 1773,c au mois de juillet 1776, et au mois de septembre 1777;d il fut toujours bien accueilli par Frédéric, qui l'estimait et qui aimait sa conversation.
La correspondance que nous présentons au lecteur se compose de vingt-sept lettres, savoir, dix du Roi et dix-sept du baron de Grimm. La première lettre de celui-ci, du 20 août 1770, encore inédite, se trouve en original aux Archives royales; la réponse de Frédéric, du 26 septembre 1770, a toujours passé pour une lettre adressée à Voltaire, et c'est pour cela qu'elle se trouve dans les éditions les plus renommées de la correspondance du Roi avec ce dernier,e Nous imprimons cette lettre d'après une copie que nous devons aux Archives de Darmstadt, ainsi que la copie de la lettre inédite de Frédéric, du 10 novembre 1772. Nous avons tiré les huit autres lettres de Frédéric des Œuvres posthumes, Berlin, 1788, t. XII, p. 82-90, et treize des lettres de Grimm du Supplément aux Œuvres posthumes, t. III, p. 159-194. Les trois lettres de Grimm, du 22 septembre 1783, du 23 juin et du 19 novembre 1784, ont été copiées sur les autographes conservés aux Archives de l'État.
Le Roi écrit à Voltaire, le 13 (15) décembre 1775 : « J'ai reçu une lettre de Grimm, qui vous a vu. » Cette lettre est perdue, et ce n'est peut-être pas la seule.
a Voyez t. XVIII, p. 259, 290 et 291, et t. XIII, p. 108.
b Frédéric dit dans sa lettre à d'Alembert, du 25 novembre 1769 : « Je suis bien aise d'avoir fait la connaissance du sieur Grimm; c'est un garçon d'esprit, qui a la tète philosophique, et dont la mémoire est ornée de belles connaissances. » Voyez encore ci-dessous, p. 367 et 368.
c Frédéric écrit à d'Alembert, le 27 avril 1773 : « Grimm vient faire un tour ici; il accompagne le prince héréditaire de Darmstadt. J'espère d'apprendre par lui de vos nouvelles. »
d Voyez t. XXIII, p. 431 et 460, et ci-dessous, p. 97. Frédéric dit dans sa lettre inédite à son frère le prince Henri, du 26 septembre 1777 : « Grimm a passé ici. »
e Œuvres complètes de Voltaire, édition de Kehl, t. LXV, p. 423; Œuvres posthumes de Frédéric le Grand, roi de Prusse. (A Bâle) 1788, t. II, p. 439; Supplément aux Œuvres posthumes de Frédéric II. Cologne, 1789, t. II, p. 453; Œuvres de Voltaire, édit. Beuchot, t. LXVI, p. 428.