A LA DUCHESSE DE CHATEAUROUX.
Potsdam, 12 mai 1744.
Madame,
Il m'est bien flatteur que c'est en partie à vous, madame, que je suis redevable des bonnes dispositions dans lesquelles se trouve le roi de France pour resserrer entre nous les liens durables d'une éternelle alliance. L'estime que j'ai toujours eue pour vous se confond avec les sentiments de reconnaissance. En un mot, madame, je suis persuadé que le roi de France ne se repentira jamais du pas qu'il vient de faire, et que toutes les parties contractantes y trouveront <563>un avantage égal. Il est fâcheux que la Prusse soit obligée d'ignorer l'obligation quelle vous a; ce sentiment restera cependant profondément gravé dans mon cœur. C'est ce que je vous prie de croire, étant à jamais,
Madame,
Votre très-affectionné ami.
Federic.