<158>ment, la soumission et le respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, mon très-cher frère, etc.
18. AU PRINCE HENRI.
Le 2 (novembre 1753).
Mon cher frère,
Je suis charmé de vous voir penser si sagement sur vos propres intérêts. Il est sûr, mon cher frère, qu'une économie modérée, qui évite autant la prodigalité que la lésine, est une vertu nécessaire à tout homme, quelque riche qu'il soit, qui ne veut pas se déranger. La dot de la princesse vous est toujours sûre, et, dans un besoin que vous ni moi ne saurions prévoir aujourd'hui, et qui cependant se trouve dans la possibilité des événements, vous pourrez vous en servir, et cela vous sera alors d'autant plus agréable, que vous vous devrez cette ressource à vous-même. Vous recevrez une lettre de moi, par laquelle vous verrez que la compagnie de Roi est vacante dans votre régiment; j'attends à vous avoir parlé pour disposer de la compagnie, en vous assurant, mon cher frère, que je suis, etc.
19. AU MÊME.
Potsdam, 8 novembre 1753.
Mon très-cher frère,
J'ai été charmé de voir, par la lettre qu'il vous a plu me faire le 5 de ce mois, que vous avez été content des arrangements qui ont été faits pour vous faire avoir la dot de la princesse votre épouse en entier et sans aucun rabais; mais, par une affection