<169>meil ni appétit; mais je supporte et maladies et fatigues gaîment, puisque, grâces au ciel, les affaires vont bien. J'ajoute à ma longue lettre des extraits de lettres d'officiers interceptées, par lesquelles vous jugerez que je ne fais point le fanfaron, et que tout ce que je vous écris est simple et conforme à la plus exacte vérité. J'ai oublié de vous parler de nos pertes; nous avons eu positivement neuf cent trente morts et trois mille neuf cents blessés à la bataille; le siége nous coûte les capitaines Schweinichen et Weyher de Charles, et trente hommes, les compagnies franches y comprises. Adieu, mon cher frère; j'espère que vous serez content de moi, et que je vous enrôlerai dans la bande des généraux audacieux et entreprenants, ce que je souhaite de tout mon cœur pour le bien de l'État, étant, etc.
Vous pouvez communiquer ces particularités au maréchal Keith, à ma sœur de Baireuth, et à qui vous le jugerez à propos. Il ne sera pas mauvais de les faire parvenir à vos officiers français, pour que cela passe en France par leur canal, et qu'on y apprenne la vérité.
29. AU MÊME.
(Breslau) 14 janvier 1758.
.... Mes deux niècesa sont arrivées ici; la joie qu'en a eue mon frère Ferdinand a pensé lui causer une récidive; il en prit hier des transports au cerveau. J'ai obligé ma nièce à faire la malade, et je viens de chez lui, et l'ai trouvé beaucoup mieux qu'hier. C'est le meilleur enfant du monde; jusque dans son délire, il a les rêves d'un honnête homme. J'ai ici le comte Finck, Knyp-
a La femme du prince Ferdinand, et sa sœur cadette, femme du prince Frédéric-Eugène de Würtemberg. Voyez Dr. B. L. Tralles aufrichtige Erzählung seiner mit König Friedrich dem Grossen, etc. gehaltenen Unterredungen, Breslau, 1789, p. 39 et suivantes.