<177>moirea en sera d'ailleurs assez rempli. Mandez-moi, je vous prie, ce que vous savez de ma sœur de Baireuth; il y a longtemps que je n'ai pas de ses nouvelles. Je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, etc.
38. AU MÊME.
Quartier d'Opotschna, 20 juillet 1758.
Mon cher frère,
Vous voyez que mes lettres changent selon les nouvelles qui me viennent. Ce que je vous mande, mon cher frère, doit être une opération de vitesse. Quant à nous, je crois que peut-être dans peu de jours nous aurons une affaire aux environs de Chlum. Je viens de recevoir encore des nouvelles de Berlin. Quelquefois mes affaires m'étourdissent sur nos malheurs communs; mais tout d'un coup, quand cela me revient à l'esprit, mon cœur saigne, et je deviens d'une mélancolie horrible. Chaque lettre de mes sœurs, la vue du régiment, tout me rend d'une sensibilité affreuse. Je suis avec cette estime que vous me connaissez, etc.
39. DU PRINCE HENRI.
Camp de Tschopa, 28 juillet 1758.
Mon très-cher frère,
J'attendrai l'hiver pour ensuite vous faire souvenir de la Disposition que feu mon frère a faite. Je n'ai aucun intérêt qui m'en
a Par ce mot, Frédéric désigne ordinairement dans ses lettres, par exemple dans celle du 1er juillet 1757 à sa sœur Wilhelmine, le chiffre qu'il emploie dans sa correspondance secrète.