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65. AU MÊME.

Breslau, 11 janvier 1759.



Mon cher frère,

Je regrette beaucoup la perte de Mayrb dans son genre, puisque c'était un homme dont on aurait encore pu tirer un grand profit. Je ne sais comment le remplacer. Il y a un Colignon qui s'est offert; on peut l'essayer, mais pour trouver un homme aussi capable que le défunt, je crois qu'en fouillant trois armées on ne l'attraperait pas ....

66. AU MÊME.

Landeshut, 16 mai 1759.



Mon cher frère,

Je ne saurais qu'applaudir à vos succès,a qui sont une suite de votre prévoyance et des fautes que l'ennemi a faites. Vous voyez, mon cher frère, qu'avec de bonnes dispositions on surmonte bien des difficultés, et que peu d'entreprises sont impossibles dans le monde. Veuille le ciel couronner la fin de vos opérations, pour qu'elles répondent à ces beaux commencements! Autant que j'en puis juger dans l'éloignement où je suis, vous n'aurez point de bataille. Pourvu que vous ayez les magasins, peu importe que ces gueux tiennent ou s'enfuient; vous aurez toujours la gloire d'avoir jeté des fondements solides pour les succès de notre campagne. L'Europe apprendra à vous connaître non seulement comme un prince aimable, mais encore comme un homme qui sait conduire la guerre, et qui doit se faire respecter. C'est ce qui, malgré mes autres chagrins, ne laisse pas de me faire un


b Voyez, t. IV, p. 138.

a Voyez, t. V, p. 3 et 4, le récit des expéditions du prince Henri en Bohême et en Franconie.