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115. AU PRINCE HENRI.

(Breslau) 3 avril 1762.



Mon cher frère,

Nous avons eu ici Czernichew avec toute sa généralité. Ils ont passé l'Oder, et les voilà bien séparés des Autrichiens. Ils ne sont guère contents de leurs anciens alliés, et semblent fort satisfaits des ordres qu'ils ont reçus de se séparer d'eux. Le neveua est arrivé ici. Il semble avoir une santé fort robuste; cependant nous le ménagerons, et tâcherons de la lui conserver. Il est fort crû, et ressemble de jour en jour davantage au prince Françoisb ....

116. AU MÊME.

Breslau, 3 avril 1762.

.... Épargnez, monseigneur, votre colère et votre indignation à votre serviteur. Vous qui prêchez l'indulgence, ayez-en quelqu'une pour les personnes qui n'ont aucune intention de vous offenser ou de vous manquer de respect, et daignez recevoir avec plus de bénignité les humbles représentations que les conjonctures me forcent quelquefois de vous faire.


a Le Prince de Prusse. Voyez t. VII, p. 46 et 47; t. IX, p. 39-45; t. XIX, p. 340, no 229; et ci-dessus, p. 123, 124, 125, 128, 129 et 224.

b Voyez t. IV, p. 242; t. XV, p. II; et ci-dessus, p. 221.