<250>compte que vous pourrez le garder durant tout le mois d'août, en l'envoyant avec deux bataillons, et gardant le troisième. Vers ce temps, les Turcs se déclareront, et je vous enverrai un régiment de hussards à sa place.
126. AU MÊME.
Seitendorf, 17 juillet 1762.
.... Ma devise est : Festina lente. Je chemine lentement, mon cher frère; mais j'ai un homme encore plus lent et immobile vis-à-vis de moi, et je n'ai pas la foi assez vive pour transporter des canons, des montagnes, et surtout le maréchal Daun. Ayez donc encore un peu de patience; j'espère bien, mais je n'ose rien promettre.
127. AU MÊME.
Seitendorf, 18 juillet 1762.
Mon très-cher frère,
Je vous donne la triste nouvelle du détrônement de l'empereur de Russie.a Czernichew a déjà reçu l'ordre de se séparer de mon armée; il faudra attendre de meilleures déclarations de la Russie. Vous garderez en attendantb ....
Vous pouvez juger de l'embarras cruel où je me trouve tout au milieu de mes opérations, qui avaient toute l'apparence de
a Voyez t. V, p. 214 et 215; t. XVIII, p. 170; t. XIX, p. 375; t. XXIV, p. 16.
b Le reste de cet alinéa, déchiffré par le prince Henri lui-même, est illisible dans l'autographe.