148. AU MÊME.
Dahlen, 26 février 1763.
Mon cher frère,
Vous n'avez pas besoin de me remercier à l'égard des quartiers d'hiver;a c'est la moindre attention que je vous devais, car certainement les travaux de votre dernière campagne n'ont pas peu contribué à rendre plus souple et plus pacifique la cour de Vienne. Nous attendons à tout moment la ratification des préliminaires; il me revient même de tous les côtés que les Autrichiens vont rondement dans l'exécution des articles de la paix qui les regardent.
En allant en Silésie, je ferai pour vous, mon cher frère, et pour mon frère Ferdinand, le métier de contrôleur de vos finances; les revenus que vous tirez tous deux de ces terresa sont trop nécessaires pour qu'on les néglige, et je vous rendrai compte de ma commission à Berlin. Je suis, etc.
149. AU MÊME.
Torgau, 14 (mars 1763).
Mon cher frère,
Je profite du départ de mon neveu pour vous répondre à votre lettre. J'ai replié les troupes jusqu'ici, et après-demain je verrai
a Il s'agit des Winterquartier-Douceur-Gelder (haute paye); voyez J.-D.-E. Preuss, Friedrich der Grosse, eine Lebensgeschichte, t. II, p. 319 et 321, et Urkundenbuch zu der Lebensgeschichte Friedrichs des Grossen, t. II, p. 141-145, et t. V, p. 39 et 40, nos 42 et 43.
a Le prince Henri possédait en Silésie les bailliages d'Auras et d'Oels, qui avaient été ruinés par la guerre. Le 26 décembre 1757, Frédéric lui avait écrit de Striegau : « Comme je suis ici dans le voisinage de vos terres, je ferai ce qui dépendra de moi pour que vous n'en souffriez pas, et que vos intérêts pâtissent le moins possible des calamités générales. »