<277>si aimable, que ce serait un meurtre de le mettre en mauvaises mains. J'ai encore quelques affaires à régler à Berlin, que j'expédierai à Charlottenbourg, après quoi je viendrai ici recevoir ma sœur de Schwedt, qui passera une huitaine de jours chez moi. La saison est si belle, qu'elle doit favoriser la cure dont vous vous servez. Je souhaite, mon cher frère, que les effets vous soient les plus heureux, vous assurant de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, etc.
158. AU MÊME.
(Sans-Souci) ce 11 (juillet 1763).
Mon cher frère,
Je crois que des officiers que vous avez proposés auprès de mon neveu le plus convenable serait le vieux Meinike,b et, au cas qu'il le refuse, Blumenthal.a Je verrai comment je parviendrai à ajuster cette affaire; il ne s'agit que de savoir s'ils accepteront.
J'ai engagé un peintre habile pour travailler à votre maison, à Berlin; il doit faire les plafonds de la salle et de la galerie. Ayez la bonté de me dire les sujets qui vous feraient le plus de plaisir pour ces plafonds; il pourra d'abord commencer celui de la salle, qu'il pourra finir vers l'hiver. J'attends sur cela, mon cher frère, ce qu'il vous plaira de me marquer, pour le mettre tout de suite à l'ouvrage.
Je vais après-demain à Charlottenbourg, pour achever de constater le tableau général des finances pour cette année, et y finir toutes les affaires relatives à l'armée et à l'artillerie, ainsi que l'économie générale, dont Wartenberg est chargé.b Ma sœur
b Voyez t. IV, p. 167, et ci-dessus, p. 140 et 141.
a Le lieutenant-colonel Hans-Auguste de Blumenthal eut la place. Il avait commandé la garde du corps de 1747 à 1757, époque où ses blessures l'avaient obligé de quitter le service.
b Voyez t. VI, p. 104.