<387>prendre congé. Il était trop ému hier au soir, et, ces sortes d'émotions étant préjudiciables à sa santé, j'ai cru mieux faire d'éviter un congé, de quoi aussi j'étais convenu avec le général Soltykoff. J'ai reçu à Schwedt la réponse que vous avez eu, mon très-cher frère, la bonté de m'adresser au sujet des escortes que le grand-duc désire pour lui et pour la future grande-duchesse ....
272. AU PRINCE HENRI.
Le 1er octobre 1776.
.... L'Impératrice est extrêmement contente de la princesse de Würtemberg; elle a trouvé le moyen de gagner toute la cour, et si elle continue à se conduire ainsi, son crédit augmentera de jour en jour chez l'Impératrice. Ce que je cède aux Polonais a fait grand plaisir à la cour, et j'espère, sous l'ombre de ces aspects favorables, de pouvoir proroger mon alliance avec la Russie jusqu'à l'année 1790; et, en attendant, il faudra voir comment on pourra se tirer d'affaire. Voilà exactement la situation présente des choses, et vous pouvez compter que les Autrichiens n'attendent que mon départ pour mettre toutes leurs machines en jeu.
Je profite du séjour de ma sœur de Brunswic pour la préparer à la perte du Duc son mari, ce qui lui causera une sensible douleur; mais c'est un mal inévitable; ainsi il faut la familiariser avec cette idée, pour que nous la conservions. Ma sœur Amélie se remettra dans vingt-cinq jours ou trois semaines tout au plus. Elle devra sa guérison à son courage;a je l'admire, et je l'en aime davantage.
Les Würtemberg sont partis pour le Montbelliard, à cinq cents milles d'Allemagne de leur fille. Je suis sûr que les Fran-
a Frédéric avait écrit au prince Henri, le 16 septembre : « J'ai été à Berlin voir ma sœur Amélie; l'on a été obligé de lui faire une opération à son mauvais oeil; il va mieux à présent, et l'oculiste assure qu'elle se rétablira entièrement. »