<393>Pour ce qu'on dit de l'électeur de Saxe, cela part encore de sa mère, qui a semé ces bruits de changement de religion pour le brouiller avec les cours catholiques.

Voilà bien de la politique. Je crains bien de vous ennuyer, mon cher frère, par tout ce fatras du système de ma conduite que je vous ai tracé; mais un vieux casanier comme moi ne peut guère fournir d'autres nouveautés que celles dont il s'occupe.

Recevez avec amitié les assurances de la tendresse et de la haute estime avec laquelle je suis, etc.

277. AU MÊME.

Le 17 juin 1777.

.... Nous avons ici des députés de l'Amérique,a qui nous proposent un traité de commerce. Je me propose de tirer en longueur cette négociation, pour me ranger du côté pour lequel la fortune se déclarera. Voilà, mon cher frère, ce que je crois le plus convenable à nos affaires; ni plus ni moins, les Français nous prennent pour deux cent mille écus de marchandises, pour les débiter en Pensylvanie.

J'ai fini pour cette année toutes les affaires qui regardent la grande finance, et j'espère de jouir à présent de quelque repos pour guérir ma jambe, si elle est guérissable. En vous priant de me croire avec toute la tendresse et la considération possible, etc.


a Voyez t. VI, p. 129 et suivantes, et t. XXV, p. 87.