<404>rivent de tous côtés, et des préparatifs à faire d'avance pour que l'ouvrage ne devienne pas trop lourd vers la fin. Pardon; ma main ne veut plus m'obéir. Je suis, etc.
289. AU MÊME.
Le 9 février 1778.
C'est en vous remerciant, mon cher frère, de la lettre que vous avez eu la bonté de m'écrire que je puis vous apprendre bien des nouveautés. J'ai le traité que la cour de Vienne a fait avec l'Électeur palatin, où rien n'est fixé ni conclu, d'où il paraît que le prince Kaunitz se ménage une porte de derrière, en cas que les conjonctures ne lui conviennent pas. Mes lettres de France, quoique mon courrier ne soit pas encore de retour, me confirment dans l'opinion que j'avais de ce ministère et de la crainte qu'il a de la jeune reine; tout ce qu'on pourra obtenir de lui sera une neutralité, à quoi il se portera peut-être volontiers, persuadé qu'il aura la guerre avec l'Angleterre. Le prince de Mecklenbourg s'est également adressé à moi pour des droits qu'il a sur la principauté de Leuchtenberg. De plus, on a toute espérance de faire revirer l'Électeur palatin, ou du moins de faire crier le prince de Deux-Ponts. Mais ce qui m'embarrasse beaucoup, c'est que le prince Gagarin étant arrivé, voilà M. Cocceji qui, par je ne sais quel travers, s'avise de faire le malade, et ne veut point aller à Pétersbourg. Vous voyez, mon cher frère, combien cela me vient mal à propos dans un moment où je suis surchargé de soins et d'une multitude d'affaires. Pour me tirer d'affaire tant bien que mal, j'ai jeté la vue sur Podewils qui a été dans les gendarmes, et qui est un bon garçon. Si je devais mourir, je ne saurais quelqu'un sous ma main dans ce moment pour l'envoyer là-bas. Je l'endoctrinerai de mon mieux, et je vous l'enverrai, mon cher frère, vous priant de lui faire sa leçon, en quoi vous réussirez mieux que moi. Gagarin ma apporté des