<417>votre régiment, a reçu son régiment; voilà un petit changement dans votre régiment. Mes lettres de Silésie m'obligent de hâter mon départ pour rassembler les troupes vers Frankenstein le 10 du mois. Je gagnerai ma gageure malheureusement. Si les Autrichiens nous déclarent la guerre, comme je le crois, il faudra que vous mettiez tout en marche le 10, pour gagner les frontières de la Bohême et couvrir Dresde. Je serai dimanche après-midi à Berlin, et je pars de là le lendemain pour Breslau. Je suis, etc.

302. AU MÊME.

Le 3 avril (1778).



Mon très-cher frère,

Je vous renvoie Pfau avec tous les éclaircissements que vous m'avez demandés. Je fais maintenant marcher quatre bataillons de Wésel pour votre armée; et s'il n'y a rien à craindre pour ce pays, le reste pourra suivre, et les deux nouveaux bataillons de Courbière et de Salenmona y rester en garnison. Je sais que Cobenzl s'attend dans peu à un courrier qui doit lui apporter son rappel. Alvenslebenb vous adressera ses dépêches de Dresde, pour que vous sachiez, mon cher frère, tout ce qu'on peut apprendre des Autrichiens. Je serai dimanche après-midi à Berlin; j'ai à parler au grand directoirec et à messieurs de la justice, et si vous voulez, mon cher frère, me faire le plaisir de venir ensuite, nous prendrons congé; car je continue ma route pour Breslau, où je serai le 7, et le 9 j'aurai toutes les troupes ras-


a Les corps francs de Courbière (t. V, p. 127 et 128) et de Salenmon (ibid., p. 88 et 209) furent les seuls que le Roi conserva à la fin de la guerre de sept ans (t. VI, p. 103, et t. XIX, p. 430). En 1778, les chefs de ces corps reçurent l'ordre de les augmenter d'un bataillon chacun.

b Philippe-Charles d'Alvensleben, envoyé de Prusse à Dresde depuis l'année 1775; il devint plus tard ministre d'État et comte.

c Voyez t. I, p. 279.