<472>de la Bohême. Je ne puis encore rien vous dire de ce que nous pourrons exécuter dans ces cantons. Les chemins des montagnes sont maintenant impraticables pour l'artillerie. Les troupes autrichiennes ont reçu toutes l'ordre de se porter sur nos frontières le 1er mars; mais j'espère bien, avant ce temps, de leur avoir porté quelque bon coup; et quant à la paix, je crois qu'il est très-possible qu'elle se fera, mais je n'y ajouterai foi qu'après la conclusion des préliminaires, et il n'y a point de fin avec les Russes. En attendant, le temps s'écoule, et si la négociation des médiateurs ne termine rien durant le courant du mois présent, il est plus que probable que la campagne prochaine se fera.
Voici l'ordre pour Möllendorff, avec une lettre pour lui. J'attends à recevoir des détails de l'affaire de Brix, pour savoir ceux qui se sont le plus distingués.
C'est en vous assurant de mon plus tendre attachement que je vous prie de me croire, etc.
357. AU MÊME.
Silberberg, 19 février 1779.
Mon cher frère,
Nous avons hasardé, et nous avons été heureux; nous avons chassé les Autrichiens de presque toute la principauté de Glatz, excepté de Reinerz. Nous occupons Braunau, Habelschwerdt, et nous poussons jusqu'à Politz. L'expédition, à la vérité, ne nous a valu que deux officiers et cinquante prisonniers : mais ces b...... ne tiennent pas, il n'y a pas moyen d'en prendre davantage. Ce n'était pas l'entreprise de M. de Villeroi qui le fit battre à Ramillies, mais la mauvaise disposition qu'il avait faite, tant par le choix du terrain que par rapport à ses bagages, qui se trouvaient entre ses deux lignes. Le mauvais choix du terrain fut également cause que le prince de Lorraine fut battu à Leuthen. Il ne faut pas confondre les choses. Il faut sans doute ha-