<XXVIII>jours s'élever de nouveau aux nobles pensées que lui inspire son désir d'assurer la gloire, le bonheur et la durée perpétuelle de la monarchie prussienne.
On ne connaissait jusqu'à présent que la partie militaire de cette admirable correspondance. Feu M. le général-major Auguste Wagner a publié, dans le Militair-Wochenblatt, Berlin, 1838, nos 42, 44 et 46-52, un choix exquis de soixante-six lettres, toutes de Frédéric, à l'exception de trois qui sont du prince. Elles roulent sur les grandes opérations de la guerre de sept ans. L'ouvrage de M. de Schöning, Der siebenjährige Krieg, en trois volumes, renferme un beaucoup plus grand nombre de lettres et de fragments; on peut même admettre que la totalité des lettres écrites à l'occasion de la guerre de sept ans s'y trouve, à quelques omissions près, portant essentiellement sur les lettres sans date dont se compose le cinquantième volume des manuscrits. Le même auteur a ajouté à son ouvrage, Der Bayersche Erbfolgekrieg, une partie intitulée : Correspondenz des Königs Friedrich des Grossen mit dem Prinzen Heinrich während des Bayerschen Erbfolgekrieges. Ces ouvrages de M. de Schöning présentent donc un recueil très-complet de la correspondance militaire de Frédéric avec le prince Henri. Mais les textes en offrent un assez grand nombre de changements que nous n'avons pas cru devoir adopter, parce que nous n'aurions pu le faire sans nous écarter des principes qui nous ont toujours dirigé dans notre travail.
Notre recueil se compose de quatre cent dix-huit lettres, dont trois cent cinquante de Frédéric. Nous en devons la presque totalité aux Archives de l'État, et nous avons eu la satisfaction de pouvoir faire usage sans réserve des cinquante volumes manuscrits qui contiennent cette correspondance. Les seules pièces que nous ayons puisées à d'autres sources sont au nombre de cinq. Nous devons le no 65 à la bonté de feu Son Altesse Royale monseigneur le prince Guillaume, mort le 28 septembre 1851; les nos 198, 200 et 201 nous ont été communiqués par feu madame la comtesse Henriette d'Itzenplitz-Friedland; enfin le no 418 nous vient de M. le bailli Rötger, à Tangermünde. Ne sachant quelle place assigner à cette intéressante lettre de Frédéric, qui n'est pas datée, nous l'avons mise à la fin de la correspondance.
Nous annexons à ce recueil deux pièces en allemand qui en sont l'appendice obligé. C'est d'abord l'Ordre de Frédéric à ses généraux, du 22 août 1758, par lequel le prince Henri est déclaré tuteur du Prince de Prusse en cas de mort du Roi. Nous l'imprimons sur l'au-