<100>pour qu'il puisse vous satisfaire. Adieu, chère sœur; aimez-moi toujours, et soyez bien persuadée du réciproque de mon côté.

106. A LA MÊME.

Schweidnitz, 10 mars 1741.



Ma très-chère sœur,

Sachant l'amitié que vous avez pour moi, je suis persuadé que vous prendrez part au bonheur que nous avons eu d'emporter Glogau d'emblée.a Nous n'avons perdu qu'un lieutenant et environ trente hommes, et, en revanche, fait deux généraux, vingt-huit officiers, cent bas officiers et douze cents soldatsb prisonniers de guerre. La valeur de nos troupes surpasse tout ce qu'on en peut dire, et je suis dans la persuasion qu'il n'y en a guère eu de pareilles dans l'univers. Enfin, ma très-chère sœur, je ne doute plus que nos affaires n'aillent le mieux du monde, et que je n'aie que d'admirables nouvelles à vous apprendre. Aimez-moi toujours un peu, car je préfère votre amitié à tout le monde entier, et je crois devoir y prétendre, si l'on peut la mériter, par l'entière estime et la tendresse avec laquelle je suis, ma très-chère sœur, etc.

107. A LA MÊME.

Ohlau, 12 avril 1741.c



Ma très-chère sœur,

J'ai la satisfaction de vous apprendre que nous venons de battre hierc totalement les troupes autrichiennes. Elles ont perdu plus


a Le 9 mars. Voyez t. II, p. 76 et 77, et t. XVII, p. 101 et 102.

b Le mot soldats manque dans l'autographe.

c La victoire de Mollwitz fut remportée le 10. Voyez t. II, p. 81 et suivantes.