<123>Mille amitiés au Margrave et à la petite Frédérique, je vous prie.
138. A LA MÊME.
Berlin, 19 janvier 1744.
Ma très-chère sœur,
Je viens de vous envoyer par Pöllnitz le dessin de la maison de l'Opéra, comme vous l'avez souhaité. Ma belle-sœur est, Dieu merci, enceinte de près de quatre mois.c Dans quinze jours notre carnaval est fini. Le jeune duc de Würtemberg va être déclaré majeur;a après quoi il retournera dans son pays, et passera, je crois, par Baireuth. Je suis avec une tendresse et estime parfaite, ma très-chère sœur, etc.
Voulez-vous bien faire mes compliments au Margrave?
139. A LA MÊME.
Berlin, 26 janvier (1744).
Ma très-chère sœur,
Vous savez, charmante sœur, combien je suis sensible à votre souvenir; ainsi vous devez juger facilement du plaisir que j'ai senti en recevant votre lettre. Si vous vous intéressez au jour que j'ai reçu la vie, c'est assurément en faveur d'un frère qui vous est bien tendrement attaché, et qui vous aime à la passion. Il ne se passe aucun jour que je ne pense cent fois à vous, et que je ne me flatte de l'espérance de vous revoir. Adieu, charmante
c Voyez t. III, p. 90.
a Voyez t. IX, p. I et II, art. I, et p. 1-8.