<376>testament, de même qu'à mes autres sœurs.a Vous aurez la grâce de vous ressouvenir, mon cher frère, que, pendant tout le temps que la guerre a duré, je n'en ai jamais parlé, et j'ose vous assurer que ce n'est que la dernière extrémité qui m'y oblige. Mais les dépenses excessives que j'ai été obligée de faire cet été, pendant le voyage que le Prince royal a fait pour les revues, m'ont mise dans une nécessité indispensable d'avoir recours à votre justice. J'ose me flatter, mon cher frère, que, m'étant adressée directement à vous, vous ne le prendrez pas en mauvaise part, et que cette démarche ne diminuera point les bontés que vous m'avez toujours témoignées. Soyez persuadé, mon cher frère, que plutôt je renoncerai à tout que de perdre votre amitié, rien au inonde ne pouvant m'être plus cher. Je me flatte, mon cher frère, que vous serez persuadé de ces sentiments et de rattachement inviolable avec lequel je ne cesserai d'être toute ma vie, etc.
9. DE LA MÊME.
(1747.)
.... Je viens, dans le moment, de recevoir par M. de Rudenskjöld la lettre de change que vous avez eu la bonté, mon cher frère, de me payer en rabat des trente mille écus. Je joins mes très-humbles remercîments, et j'attendrai votre résolution, mon cher frère, pour le reste,a espérant que vous voudrez bien vous en souvenir dans l'occasion.b
a Voyez ci-dessus, p. 370, 405 et 406.
a Ce reste (seize mille sept cent quatre-vingt-sept écus treize gros) fut payé la même année.
b Cette pièce est le post-scriptum d'une lettre qui ne s'est pas retrouvée.