<7>vous suis attachée. Ces sentiments pour vous ne finiront qu'avec le dernier soupir de ma vie, qui vous sera toujours dévouée. J'espère que vous voudrez bien nous faire la grâce, au prince et à moi, d'être parrain de l'enfant futur;a je le doue d'avance de vos belles qualités, et il ne pourra qu'être heureux, ayant un tel parrain. Je vous prie, mandez-moi naturellement par cette voie, qui est très-sûre, l'état de vos affaires. Je vous recommande aussi le porteur de cette lettre, qui est un homme de mérite, et qui m'est tout attaché. Adieu, mon très-cher frère; soyez persuadé de la tendresse sans égale que j'ai pour vous, avec laquelle je serai jusqu'au tombeau.



Mon très-cher frère,

Votre très-humble et fidèle
sœur et servante,
Wilhelmine.

6. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Ruppin, 5 septembre 1732.



Ma très-chère sœur,

J'aurais bien de la peine de vous décrire la vive joie que j'ai eue en apprenant la nouvelle de votre heureuse délivrance, ma très-chère sœur; j'ai craint, sans rien dire, ce terme, qui devait décider du bonheur ou du malheur de ma vie. Le bon Dieu soit loué à jamais qu'il vous a tirée si heureusement d'un tel pas, et qu'il me rend la vie en vous la rendant! Je suis trop content, et ne saurais assez vous marquer ma reconnaissance de ce que vous me faites la grâce de me choisir pour parrain de ma chère petite nièce. Vous ne pouviez choisir personne qui eût plus de respect et d'attachement pour la mère, ni plus d'amitié pour la fille,


a La Margrave accoucha le 30 août, deux jours après avoir écrit cette lettre. C'est probablement par une méprise que, dans ses Mémoires, t. II, p. 57, elle indique le 31 comme le jour de la naissance de sa fille.