<XXXI>vrier 1801. Frédéric avait pour elle beaucoup d'attachement et d'estime. Il écrit à Voltaire en 1743 : « J'ai bien cru que vous seriez content de ma sœur de Brunswic. Elle a reçu cet heureux don du ciel, ce feu d'esprit, cette vivacité par où elle vous ressemble, et dont malheureusement la nature est trop chiche envers la plupart des humains. »a Frédéric avait souvent la satisfaction de voir la Duchesse, soit chez lui, soit à Brunswic.b Il lui a adressé deux poésies : l'Ode à ma sœur de Brunswic sur la mort d'un fils tué en 1761 (t. XII, p. 33), et l'Épître à ma sœur de Brunswic. Qu'il est des plaisirs pour tout âge, du 15 février 1765(t. XIII, p. I).

Outre le prince Henri, tué en 1761, la Duchesse eut la douleur de perdre deux fils, tous deux généraux-majors au service de la Prusse; le prince Guillaume mourut en Bessarabie, en 1770,c et le prince Léopold périt, en 1785, à Francfort, dans une inondation de l'Oder, en voulant sauver des hommes qui se noyaient.d Ces deux princes, et leurs frères aînés le Prince héréditaire et le prince Frédéric-Auguste, étaient fort aimés et appréciés de leur oncle; leur sœur, la princesse Elisabeth, femme du Prince de Prusse, dut divorcer d'avec son mari.e

Il existe aux Archives de la maison royale un grand nombre de lettres de la duchesse de Brunswic à Frédéric, mais aucune de celui-ci à sa sœur. Le recueil que nous présentons au lecteur se compose de treize pièces, dont quatre (les nos 4, 7, 12 et 13) du Roi. Nous devons les nos 1, 2, 3, 5, 6 et 8 aux Archives de la maison royale; le no 4 nous a été fourni par les Archives de Brunswic; le no 7 est tiré du Supplément aux Œuvres posthumes de Frédéric II, t. III, p. 77; quant aux trois lettres nos 9, 10 et 11, nous en devons les copies à l'obligeance de feu madame la comtesse Henriette d'Itzenplitz-Friedland; mais les textes en sont très-incorrects,


a Voyez t. XXII, p. 167.

b Voyez t. XX, p. 158; t. XXVI, p. 316; et ci-dessous, p. 115, 164, 229 et 389.

c Voyez t. XXIII, p. 193 et 195; t. XXIV, p. 575. Le prince Guillaume fut nommé général-major le 20 mai 1770, et il mourut le 24 août suivant.

d Voyez ci-dessous, p. 395.

e Voyez t. VI, p. 24 et 25; t. XXVI, p. 45 et 46, nos 67 et 69; et ci-dessous, p. 391.