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19. AU MÊME.

Neisse, 23 août 1769.



Monsieur mon cousin et neveu,

Il suffit que Votre Altesse croie qu'il peut être utile à ses intérêts et à ceux de la république que M. van der Hoop assiste à nos manœuvres, pour qu'il n'appréhende point d'être refusé. Il est ici, et assistera à tous les camps et manœuvres qu'il voudra voir. Vous savez, mon cher prince, combien votre personne et vos intérêts me sont chers, et vous pouvez compter qu'il ne tiendra jamais à moi de vous être utile en tant que s'étend la sphère de mon activité. Nous attendons l'Empereur le 25,a ce qui m'oblige à faire toutes sortes de préparatifs et à prendre tout plein d'arrangements pour le recevoir sur le pied qu'il a prescrit. C'est ce qui m'empêche aujourd'hui de m'étendre davantage, et ce qui me borne à vous assurer de la parfaite estime et de la sincère tendresse avec laquelle je suis, etc.

20. AU MÊME.

Le 10 septembre 1769.



Monsieur mon cousin,

Depuis la réception de la lettre de Votre Altesse, M. van der Hoop a été de toutes nos tournées militaires; il a assisté à l'entrevue de l'Empereur, et veut encore s'arrêter ici quelques jours, pour voir encore des mouvements de troupes. Je félicite V. A. d'avoir vu ce Paolib si fameux, et qui a soutenu si longtemps en bon citoyen les droits et la liberté de sa patrie. Les Français sont bien lâches d'inviter d'autres puissances à opprimer un peuple


a Voyez t. VI, p. 27, et t. XXIV, p. 196 et 510.

b Paoli avait quitté la Corse le 3 juin, pour se réfugier en Angleterre. Voyez t. XVIII, p. VIII et 305.