33. AU MÊME.
Le 5 décembre 1770.
Monsieur mon cousin,
Votre Altesse ne pouvait me donner une plus agréable nouvelle que celle que je viens de recevoir.b Je bénis le ciel que tout s'est si bien passé, et je crois, comme les vieilles femmes, que les garçons courent après les filles, et qu'ainsi cette couche de ma nièce en sera suivie par une autre, qui sera d'un mâle. Je félicite V. A. sur ce commencement de postérité, et je m'intéresse, mon cher prince, à tout ce qui peut faire le bonheur de vos jours, étant avec toute l'estime et l'attachement, etc.
34. AU MÊME.
Le 10 décembre 1770.
Monsieur mon cousin,
Vous pouvez bien juger, mon cher prince, combien je participe à votre joie et contentement de l'heureuse délivrance de votre épouse. J'avais écrit par M. de Heydena pour vous en marquer ma satisfaction; mais comme il se trouve encore arrêté ici, je suppose qu'il sera devancé par cette lettre. Je souhaite que les affaires de votre famille, de même que tout ce qui vous intéresse, aillent en s'accroissant et vous comblent de prospérités, étant avec toute l'estime imaginable, etc.
b La princesse d'Orange accoucha, le 28 novembre, de la princesse Frédérique-Louise-Wilhelmine, qui épousa en 1790 le duc Charles-George-Auguste, fils aîné du duc régnant Charles de Brunswic. Voyez t. XXVI, p. 385 et 389.
a Le comte Reinhard-Adrien-Charles-Guillaume de Heyden (t. XXVI, p. 389) remplaça plus tard, en qualité d'envoyé de Hollande, le comte de Verelst (t. XIX, p. 222), mort à Berlin le 25 janvier 1774. Ce fut le 25 juin de la même année que M. de Heyden présenta ses lettres de créance au Roi, à Potsdam.