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6. DE LA LANDGRAVE DE HESSE-DARMSTADT.

(26 juillet 1769.)



Sire,

Votre Majesté recevra-t-elle avec bonté mes remercîments très-humbles pour le magnifique présent qu'on vient de me remettre de sa part, et pour la lettre dont il a été accompagné, qui me le rend d'un prix inestimable? Rien au monde n'aurait pu me faire plus de plaisir que le portrait du plus grand des humains. Je ne me plains, Sire, que de la richesse de l'entourage; je n'ambitionnais que le portrait. Il me rappellera sans cesse l'original que je respecte et, j'ose ajouter, que j'adore. Oui, Sire, comblée de vos bontés, j'en sens tout le prix, et je regarde comme le temps le plus heureux de ma vie ces jours-ci, où j'ai eu le bonheur de vous voir et de vous entendre. J'emporterai avec moi le souvenir de ces mêmes bontés; rien ne les effacera jamais de ma mémoire. Je supplie V. M. de rendre justice aux sentiments de vénération et de respect et à l'attachement absolu que je lui ai voués pour la vie. Je suis, Sire, etc.

7. A LA LANDGRAVE DE HESSE-DARMSTADT.

Le 10 juin 1770.



Madame ma cousine,

Je n'entre point dans les secrets de la Princesse de Prusse; Votre Altesse me fait des remercîments que je ne mérite pas. Je n'en conviens pas moins, madame, que votre présence est impayable pour ceux qui ont le bonheur d'en jouir. Je me réjouis sincèrement de votre arrivée, et je puis vous assurer, madame, que jusqu'ici la princesse votre fille se porte à merveille, et qu'il ne s'agit