13. AU MÊME.
Potsdam, 29 septembre 1747.
Mon cousin,
Votre lettre m'a été rendue, par laquelle vous me demandez la permission que votre fille la comtesse de Schönbourga puisse faire la cour aux Reines lorsqu'elles la tiennent plénière. Mais en y réfléchissant bien, vous comprendrez vous-même que cela ne se peut pas. En toute autre occasion, je serai bien aise de vous faire tout le plaisir possible. Sur quoi, etc.
14. AU MÊME.
Potsdam, 3 octobre 1747.
Mon cousin,
J'ai vu par votre lettre du 1er de ce mois combien vous prenez à cœur que je ne saurais consentir que votre fille la comtesse de Schönbourg puisse paraître lorsque les Reines tiennent cour plénière. Mais vous vous souviendrez bien que, lorsque j'ai accordé de certaines distinctions à vos enfants naturels, ce fut dans l'intention que vous vous mariassiez. Or, comme vous ne l'avez pas fait ensuite, je ne me crois pas aussi tenu à rien de ce que j'ai promis à cet égard, et ainsi je ne saurais plus me mêler en aucune façon de ce qui regarde votre-dite fille. Comme au reste je crois certainement que le grand dérangement de vos affaires pourrait aisément changer, si vous preniez encore le parti de vous marier, je ne puis que vous le conseiller encore, et vous pouvez être très-persuadé que j'ai et aurai toujours pour vous
a Le margrave Charles avait eu de Régina Wilke deux enfants naturels, nommés Charles et Caroline. Ils furent anoblis en 1744, sous le nom de Carlowitz. Caroline de Carlowitz. née en 1731, épousa, le 13 septembre 1747, le capitaine comte Albert de Schönbourg-Glauchau.