<126>d'être très-persuadée que, tant que nous vivrons, nous serons avec le plus respectueux attachement, étant sans cesse avec la plus parfaite soumission,
Sire,
de Votre Majesté
la très-humble et très-obéissante fille
et servante,
ÉLISABETH.
2. LE ROI FRÉDÉRIC-GUILLAUME Ier A LA PRINCESSE ROYALE.
Potsdam, 6 septembre 1735.
Madame ma fille,
J'ai eu le plaisir de recevoir vos deux dernières lettres, et je vous sais bon gré de toutes les marques qu'il vous a plu me donner de votre tendre souvenir. Je vous tiendrai aussi bon compte de l'amitié que vous témoignez à ma chère fille Sophie. Cependant j'aurais souhaité de pouvoir vous accorder la demande que vous m'avez faite touchant l'envie que mon fils votre époux a d'aller en campagne. Mais la situation des affaires tant publiques que particulières est telle, que si vous en étiez au fait, vous trouveriez vous-même que des raisons très-importantes y mettent un obstacle invincible. Le temps de la campagne est d'ailleurs presque passé, et il ne vaudra pas la peine ni les dépenses d'y aller si tard. Ainsi vous agréerez, s'il vous plaît, que je remette à la prochaine campagne ledit voyage. J'aurai soin d'y préparer tout ce dont le prince aura besoin, et de vous convaincre de la tendre et parfaite amitié avec laquelle je suis et serai toute ma vie,
Madame ma fille,
Votre, etc.