<111>saurait assez le répéter, sont le faible des troupes; il faut toujours les garder et les fortifier. 8o Tirer le moins que l'on peut avec l'infanterie dans les actions, mais charger avec la baïonnette. 9o Ne jamais employer ma colonne quand l'ennemi a sa cavalerie en bataille derrière son infanterie; ma colonne n'est bonne que lorsque le feu d'infanterie s'engage, malgré que l'on en a, dans une ligne; alors, et s'il ne se trouve point de cavalerie derrière, on forme d'un bataillon de la seconde ligne une colonne fortifiée de quatre escadrons, et l'on perce. 10o Quand on attaque des villages, que le premier corps qui entre y prenne poste, et que ceux qui suivent nettoient entièrement le village. 11o Avoir toujours, outre la réserve, de la cavalerie en seconde ligne; elle n'a pas besoin d'être trop près; on doit la tenir hors du feu jusqu'au moment où elle doit entrer en action. 12o Avoir toujours un peloton de la seconde ligne derrière les canons de la première. 13o Vos flancs, forts de trois bataillons, doivent avoir une réserve de deux compagnies de grenadiers. 14o Avoir toujours trois ou quatre escadrons en réserve derrière la ligne de cavalerie, à l'extrémité, pour déborder l'ennemi, si l'occasion s'en présente. 15o Quand on attaque un poste dont le terrain fait toute la force, ne point se précipiter, marcher avec l'avant-garde, reconnaître la position de l'ennemi, pour faire sa disposition en conséquence, et, si l'on peut, ne point attaquer le taureau par les cornes; au contraire, si l'ennemi s'ébranle, l'attaquer le plus brusquement que l'on peut, sans le marchander le moins du monde. 16o Conduire toujours, lorsqu'on veut attaquer des troupes postées, les dix mortiers avec soi pour en faire deux batteries croisées derrière la ligne, pour bombarder les batteries ennemies dans le temps qu'on marche pour l'attaquer. 17o Ne point bombarder un village, si le vent vient vers nous, mais le bombarder et réduire en cendres, si le vent pousse vers l'armée de l'ennemi.

Voilà quelques règles qu'il faut toujours avoir présentes à l'esprit, pour en faire usage lorsque l'occasion s'en présente. J'en viens à présent aux plans.

Par la position de l'ennemi on voit (plan Ier) qu'il a rétréci son front, ce qui en rend l'attaque difficile, à cause que, en débou-