<170>quelque chose, afin qu'ils se souviennent mieux de tout ce que je veux qu'ils fassent dans la campagne prochaine. Le devoir des généraux-majors de cavalerie, lorsqu'ils sont de jour, est de prendre soin de faire relever les grand' gardes à la pointe du jour, et de faire en sorte que les patrouilles passent en règle d'une garde avancée à l'autre, qu'on patrouille régulièrement le matin, et que les postes de jour empêchent les goujats d'aller paître les chevaux hors de la chaîne. Ils visiteront de temps en temps leurs postes, et feront en sorte que tout soit bien alerte; mais surtout ils doivent observer dans le camp que. pendant la nuit, tous les ordres donnés aux brigades soient bien exécutés; qu'on ne permette pas aux cavaliers d'aller abreuver les chevaux sans quelque officier; qu'aucun officier n'aille à l'hôpital des malades, à moins qu'il ne sente en effet quelque mal; qu'aucun régiment ne dresse des tentes entre les rues des compagnies, comme fit celui de Kyau auprès de Görlitz; quand j'en trouverai, je ne m'en prendrai point aux officiers commandants des régiments, mais aux généraux-majors des brigades, qui m'en répondront. En fourrageant à portée de l'ennemi, ils auront grande attention à empêcher le pillage; les cavaliers doivent prendre du fourrage, et non pas des oies ou des canards pour les cacher dans leurs trousses; c'est pourquoi chaque officier doit toujours les faire délier en sa présence, et ceux qui auront pillé seront punis rigoureusement. En marchant, ils doivent faire aller les chevaux à grands pas, et non pas lentement, commea c'est la coutume des régiments; il faut serrer escadron contre escadron, régiment contre régiment, brigade contre brigade. S'il y a des défilés à passer, les généraux doivent faire en sorte que les brigades les passent bien vite, que les cavaliers ne se querellent pas, et que tout se fasse le plus tôt possible. Ils ne doivent point souffrir les traîneurs, et aucun soldat ne doit sortir de son rang, ni se laisser attraper dans les villages. Quand ils sont dans les avant-gardes, ils doivent soutenir les hussards. Dans ces occasions, il faut, ainsi que je l'ai souvent dit, prendre de grands intervalles et les soutenir, couvrir leurs flancs, se tenir, en cas de besoin, à trois cents pas derrière eux, et s'avancer avec un, deux ou plusieurs


a Le mot comme manque dans l'original.