<171>escadrons, en cas qu'une troupe de hussards soit repoussée, pour donner la chasse à l'ennemi; il faut surtout avoir grande attention aux ailes, et les couvrir. Dans une arrière-garde, il faut faire les mêmes manœuvres, sans en venir trop souvent aux mains avec l'ennemi; mais il faut tout faire en se repliant. Dans des occasions semblables, il est nécessaire que, en passant des défilés, cela se fasse avec la plus grande vitesse qu'il est possible, quand même ce serait en trottant; mais il faut d'abord former les rangs de l'autre côté, et tout cela en marchant; cela peut se faire également dans toutes les plaines. Il faut repousser l'ennemi trop entreprenant; cependant les généraux ne doivent pas engager toute la masse; ils doivent toujours tenir quelques escadrons en réserve, quand même ce n'en serait qu'un. Ils ne doivent pas trop s'approcher des bois, parce qu'ils peuvent être occupés par des pandours ou d'autres troupes ennemies; mais s'ils rencontrent de la cavalerie ennemie qui n'est pas soutenue par de l'infanterie, ils en viendront aisément à bout. Chacun doit faire marcher serrés les cavaliers, et empêcher qu'ils courent çà et là; dans la poursuite même, il faut toujours avoir quelque troupe qui les soutienne, et sur laquelle les autres puissent se replier. Quant aux batailles, il y a deux sortes d'affaires à observer, des affaires d'infanterie et des affaires de cavalerie. Les affaires d'infanterie sont les attaques des villages, des montagnes, des postes difficiles; dans ces sortes de batailles, on ne saurait faire agir la cavalerie par aile, mais bien par intervalles. C'est pourquoi la cavalerie est d'ordinaire rangée dans la troisième ligne, et ne peut agir que quand l'infanterie a déjà fait un trou dans telle ou telle partie; alors on peut employer un ou deux régiments de cavalerie. Dans ce cas, le général de brigade doit vite se rendre au lieu où il faut enfoncer, et pénétrer en colonne par escadron, pour profiter de la confusion de l'ennemi, ainsi que les régiments gardes du corps, gendarmes et Seydlitz firent auprès de Rossbach, ainsi que fit l'aile du général Seydlitz auprès de Zorndorf, de même que les gendarmes auprès de Hochkirch; et quand même ils laisseraient marcher les cavaliers en désordre dans cette occasion, il n'importe. Ils ont à observer ici qu'en cas que l'ennemi ait. posté de la cavalerie serrée derrière l'infanterie, ils ne