<103>que vous avez de routes qui arrivent sur les lieux où vous voudrez vous former; les aides-majors, ayant marqué les distances, pourront se former selon la disposition que le général aura donnée pour l'attaque. Si vous battez l'ennemi, vous n'avez pas besoin de chemins préparés pour la poursuite; vous n'avez qu'à le suivre par les chemins que sa fuite vous indique. Si vous êtes repoussé, n'ayant attaqué qu'avec une aile, l'autre aile, qui est encore entière, doit couvrir la retraite et servir d'arrière-garde, et vous pouvez retourner à votre ancien camp par les mêmes routes qui vous ont mené à l'ennemi.

DES MARCHES DE NUIT.

Si la situation et les conjonctures où vous vous trouvez exigent que vous fassiez une marche de nuit, voici les choses principales qu'il faut observer.

Ire RÈGLE. Faire bien reconnaître les chemins d'avance par ceux qui doivent mener les colonnes, pour les empêcher île s'égarer dans l'obscurité, et surtout pour qu'il n'arrive pas que les colonnes se croisent, ce qui pourrait donner lieu à la plus grande confusion.

II. Envoyer de temps en temps des aides de camp d'une colonne à l'autre, pour s'avertir réciproquement.

III. Ensuite se placer dans la nouvelle position le mieux que l'on peut, en observant, autant que la nuit le permet, le terrain et les avantages qu'on en peut tirer.

IV. Pour que l'ennemi ne s'aperçoive pas du décampement, on laisse dans le camp qu'on quitte les feux allumés, et quelques hussards qui crient, Qui vive? et qui se retirent tous à un signal convenu, qu'on leur donne lorsque l'armée est à l'abri d'être attaquée.