<117>d'avance pour la sûreté des marches, soit pour les camps qu'il veut prendre, soit pour attaquer l'ennemi. Des officiers qui se distinguent dans cette partie ne peuvent pas manquer de faire fortune, car ils acquièrent par la pratique toutes les connaissances qu'un général doit avoir des différentes façons de faire de bonnes dispositions dans tous les cas qui peuvent se présenter. J'en excepte les plans de campagne, dont cependant ils voient l'exécution, et auxquels ils réussiront également, s'ils ont l'esprit intelligent, sage et juste, et qu'ils s'appliquent sans cesse' à bien connaître par où l'on peut faire le mal le plus sensible et le plus décisif à la puissance contre laquelle on fait la guerre.
Voilà à peu près tout ce que j'ai pu vous prescrire par rapport aux marches. Mais je dois ajouter cependant que l'art de la guerre est si immensément vaste, qu'on ne l'épuisera jamais, et que l'expérience des temps à venir ajoutera encore sans cesse des connaissances nouvelles à celles qui nous ont été transmises et à celles que nous axons recueillies de nos jours.