ARTICLE XII. COMMENT ON RAISONNE SA POSITION.
EXEMPLE.
Pour faciliter l'intelligence des principes dont je parle, je joins ici le plan des hauteurs de Borne, sur lesquelles je vais faire mon raisonnement, examiner ce que j'y trouve de défectueux, leurs ajutages, et la façon dont j'y dois placer les troupes. Cet échantillon peut servir pour faire d'autres raisonnements sur le même sujet. Voyez le plan XIII, et vous trouverez sur ce terrain-là tout ce qu'on en peut dire. Mais comme les terrains sont variés à l'infini, il m'est impossible de raisonner sur toutes les différentes combinaisons qu'ils présentent, et c'est à chacun à raisonner ensuite sur celui que l'occasion lui fournit. Voyez les plans nos XIII et XIV.
ARTICLE XIII. QUE CE N'EST PAS TOUT QUE DE BIEN SAVOIR LES RÈGLES D'UN CAMP.
Les principes que je viens de donner sont sans doute bons; ce sont les seuls auxquels il faut s'attacher. Mais on se tromperait beaucoup, si l'on se persuadait que cette théorie seule suffit pour être parfait dans cet art; on n'aperçoit les difficultés que lorsqu'on met ces principes en pratique.
La nature seule ne vous fournit presque jamais des terrains comme vous le désirez; pour vous donner des postes parfaits, il faut sans cesse que l'art y supplée, et qu'il corrige et tâche d'aider à ce qu'il y a de défectueux dans le terrain. On se sert, par exemple, d'un ruisseau pour former une inondation, on fait des redoutes et des retranchements aux endroits défectueux, des abatis, comme je l'ai dit, dans des forêts, et l'on joint l'art pour