<65>7o Attaque de poste : ne point tirer qu'en y entrant, ne point poursuivre l'ennemi, ne point quitter la hauteur qu'on a prise, pour descendre dans la plaine.
8o Dans des camps paisibles, exercer beaucoup.
9o Des fourrages : savoir se bien poster, soit dans un village, une haie, un chemin creux, et garnir son flanc en toute occasion.
10o Les escortes : diriger sa marche, tâcher de couvrir un flanc par un bois, marais ou rivière; ne point entrer dans un défilé sans l'avoir fait reconnaître. Si l'ennemi vient sur votre passage, parquer le convoi, pour rassembler son monde; s'il s'est embusqué, parquer et le chasser avec une partie de sa troupe, après quoi l'on peut mener tranquillement le convoi à l'armée.
11o Arrière-gardes : éviter tout engagement tant que l'on peut, parce qu'il n'y a là rien à gagner, mais à perdre, et, s'il se faut engager, se retirer le plus promptement possible.
12o Affaires de retraite, hauteurs, bois ou villages : retirer le canon avant le bataillon, et laisser, quand le bataillon se retire, quelques soldats débandés pour tirer sur l'ennemi et l'arrêter.
13o Quand on attaque une arrière-garde, profiter du terrain et s'engager le plus promptement que l'on peut avec l'ennemi,
14o Quartiers de cantonnement ou d'hiver : ouvrir les premiers temps les fenêtres des maisons, faire purger successivement et saigner les soldats.
15o Chaîne de quartiers d'hiver : palissader les villages et y faire des redans; être toujours alerte pour n'être point surpris; patrouilles, espions, etc. Pour les redoutes sur les montagnes, les palissader alternativement de pieux et d'échalas. Est-on derrière une rivière, ouvrir les glaces, faire semer des chausse-trapes aux gués, faire des patrouilles continuelles. S'il y a des montagnes et des bois, il faut faire faire des patrouilles par l'infanterie légère.
16o Nécessité d'un officier d'infanterie de connaître la fortification.
Potsdam, 30 avril 1773.