<48>pas en échange au Roi et à sa postérité, la garantie de la succession due avec le temps à un prince de la maison électorale de Saxe sur le trône de Danemark.
X.
Pour ce qui est enfin du quatrième article secret, qui regarde des mesures éventuelles et plus fortes contre une nouvelle attaque soudaine et inopinée du roi de Prusse, le Roi reconnaît en cela la sage prévoyance des deux Impératrices, en songeant de loin à se concerter et s'entr'aider avec force, si contre meilleure attente et malgré la plus scrupuleuse attention de leur part pour l'observation de leurs traités avec ledit prince, celui-ci se portait à envahir les États de l'une ou de l'autre, et le Roi est assez porté à concourir en ce cas aux mêmes mesures; mais comme il est le plus exposé au ressentiment d'un voisin si redoutable et inquiet, témoin la triste expérience que Sa Majesté en a eue en dernier lieu, Leurs Majestés Impériales ne pourront pas trouver étrange que le Roi, avant d'entrer dans un pareil engagement nouveau, éventuel et étendu, prenne mieux ses précautions, tant pour sa sûreté et défense mutuelle, que pour en être dédommagé et récompensé à proportion de ses efforts et des progrès contre un tel agresseur.
XI.
A cette fin, le comte de Vicedom et le sieur de Pezold demanderont aux ministres plénipotentiaires impériaux :
1o Quel nombre de troupes leurs souveraines désirent, pour tel cas, du Roi, et lui offrent en échange pour l'assister de part et d'autre?
2o Et que ce secours désiré du Roi ne soit pas disproportionné aux forces de son armée.
3o Que les deux cours impériales en promettent le double au Roi.
4o Que les deux Impératrices s'engagent à tenir chacune, pour le moins, un tel corps de leurs troupes en état mobile et prêt à marcher au secours de Sa Majesté, d'un côté sur les frontières de Prusse, et de l'autre en Bohême.
5o Qu'elles s'obligent à faire participer le Roi des prisonniers,