<2>commandait sous lui, se tenait à Francfort, d'où il avait l'œil sur les troupes jusqu'à l'arrivée du maréchal. Un corps mêlé d'Autrichiens et de troupes des cercles, aux ordres de M. d'Arberg, s'avança en Thuringe, où il donna des jalousies au prince Henri et au prince Ferdinand. S. A. R. et le prince de Brunswic concertèrent ensemble une entreprise pour déloger ces troupes d'un voisinage où elles les importunaient. M. de Knoblocha fut commandé de la part des Prussiens, et M. d'Urff de la part des alliés, pour exécuter ce projet. M. de Knobloch prit Erfurt, et fit quelques centaines de prisonniers dans ces environs. M. d'Urff chassa l'ennemi au delà de Vach, et reprit Hersfeld. A peine les Prussiens et les alliés se furent-ils retirés, que les Autrichiens et les troupes des cercles, revenant sur leurs pas, reprirent leur première position. Ce mouvement déplut au prince Ferdinand : pour éloigner ces troupes du voisinage de la Hesse, il porta toute la gauche de son armée sur Cassel, et s'avança de là par Melsungen à Hersfeld. Le Prince héréditaire entra dans la principauté de Fulde, d'où il pénétra en Franconie; il prit Meiningen, Wasungen, et défit trois régiments autrichiens qui se trouvaient dans ces environs. M. d'Arberg s'approcha de lui, et l'attaqua dans son camp de Wasungen. Après un combat de six heures, les Autrichiens et les cercles furent repoussés, et obligés de poursuivre leur fuite jusqu'en Thuringe. Alors le prince Ferdinand rassembla tous ses détachements à Fulde; son dessein était de détruire les magasins que les Français avaient à Fritzlar, à Hanau et dans ces environs, pour retarder et peut-être même empêcher les opérations qu'ils méditaient de faire en Hesse; il prit le chemin de Francfort, et surprit en marche plusieurs détachements français, qui, ne pouvant se sauver, se rendirent prisonniers de guerre. En approchant de Bergen, il crut n'y trouver que quelques bataillons, qui, trop faibles pour lui résister, seraient obligés de se retirer, ou de mettre les armes bas s'ils étaient assez téméraires pour l'attendre. Dans le temps qu'il les faisait charger, M. de Broglie parut sur la hauteur derrière ce village avec les brigades qu'il avait rassemblées des quartiers les plus voisins. L'attaque


a Charles-Godefroi de Knobloch, né en 1697 dans la province de Prusse. Le 3 avril 1758, il devint général-major et chef du régiment d'infanterie no 29.