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CHAPITRE DERNIER.

De la paix.

Les troupes étaient à peine entrées en cantonnement, que M. Fritsch, conseiller du roi de Pologne, se rendit à Meissen, où le Roi avait établi le quartier général. M. Fritsch avait des terres dans le voisinage, de sorte que son arrivée ne parut point extraordinaire. Il demanda audience au Roi, et l'obtint. Il débuta par quelques lieux communs sur les malheurs de la guerre et sur les avantages de la paix; à la suite de quoi il s'ouvrit davantage, en ajoutant que cette paix était peut-être moins éloignée qu'on ne le pensait, qu'il était même chargé de certaines commissions dont il ne tardait à s'ouvrir que pour savoir préalablement si elles ne seraient pas mal reçues.

Le Roi lui répondit que ses ennemis l'avaient forcé à faire la guerre; que c'étaient eux qui jusqu'à présent s'étaient opposés à la paix, ou l'avaient éludée sous différents prétextes; que ce n'était pas à lui qu'il fallait demander s'il désirait la fin des troubles de l'Allemagne, mais bien à ceux qui les avaient fomentés et entretenus jusqu'alors, dont l'animosité et l'acharnement avaient augmenté à raison de l'opposition et de la résistance qu'ils avaient rencontrée dans l'exécution de leurs pernicieux desseins. Alors M. Fritsch présenta au Roi une lettre du Prince électoral, dont