<234>venons d'indiquer, faisaient par an, somme totale, vingt-cinq millions d'écus en mauvaises espèces, ce qui suffisait, à l'aide d'une bonne économie, pour le payement et l'entretien de l'armée, et pour les dépenses extraordinaires qu'il fallait renouveler à chaque campagne.

Veuille le ciel, au cas que la Providence abaisse ses regards sur les misères humaines, que le destin inaltérable et florissant de cet État mette les souverains qui le gouverneront, à l'abri des fléaux et des calamités dont la Prusse a souffert dans ces temps de subversion et de troubles, pour qu'ils ne soient jamais forcés de recourir aux remèdes violents et funestes dont on a été obligé de se servir pour soutenir l'État contre la haine ambitieuse des souverains de l'Europe qui voulaient anéantir la maison de Brandebourg, et exterminer à jamais jusqu'à tout ce qui portait le nom prussien!

A Berlin, ce 17 de décembre 1763.

FEDERIC.