<202>pourra être sans inquiétude sur le sort des personnes qui, à bon droit, lui sont chères et précieuses. Rien de décisif ne se passera avant, madame, que Votre Majesté Impériale et Royale n'ait jugé à propos de me faire tenir sa réponse. Je suis avec toute l'admiration et la plus haute considération,
Madame ma sœur,
de Votre Majesté Impériale et Royale
le bon frère et cousin,
Federic.
XV. COPIE D'UNE LETTRE DU ROI A SA MAJESTÉ L'IMPÉRATRICE-REINE.
Ce 28 juillet 1778.
Madame ma sœur,
Quelque éloignement que j'aie d'importuner Votre Majesté Impériale et Royale par mes lettres, j'ai cru cependant devoir, dans les conjonctures actuelles, lui présenter quelques idées qui me sont venues touchant la pacification générale de l'Allemagne. Je les ai crues les plus propres à concilier promptement les démêlés actuels. Je les soumets aux lumières supérieures de Votre Majesté Impériale, la priant, supposé même qu'elle ne dût pas les agréer, de les attribuer uniquement à la sincérité avec laquelle j'entre dans ses vues pacifiques, et au désir de sauver tant de peuples innocents des malheurs et des fléaux que la guerre attire inévitablement après elle. Je suis avec les sentiments de la plus haute considération,
Madame ma sœur,
de Votre Majesté Impériale et Royale
le bon frère et cousin,
Federic.