J'espère que vous tâcherez d'approfondir le système que la France s'est fait sur les conjonctures présentes, tant par rapport à la succession des pays héréditaires de la maison d'Autriche qu'à celle de l'Empire, et pour quel prétendant elle se déclarera à l'égard de l'une et l'autre. Cependant vous aurez soin de vous tenir extrêmement serré envers lui et d'user de toute la circonspection imaginable pour ne pas lui laisser entrevoir mes sentiments sur ces matières, luidonnant au reste en toute occasion les assurances les plus fortes de mon intention sincère et inaltérable d'entretenir avec soin et sans interruption la bonne et parfaite intelligence dans laquelle j'ai le plaisir de vivre avec la France.
Au surplus, j'ai bien de la peine à me persuader que la cour de Dresde soit si bien disposéeen faveur de la nouvelle reine de Hongrie et du Grand-Duc son époux, comme celle de Vienne paraît s'en flatter Les Saxons n'ont pas su si bien déguiser leurs vues secrètes qu'on n'en ait entrevu une partie, et l'on sait à ne pas douter que le roi de Pologne souhaite avec passion de monter sur le trône impérial, de sorte qu'il n'y a nulle apparence qu'il y renonce en faveur du Grand-Duc, à moins que celui-ci ne lui fasse d'ailleurs sa convenance.
Il n'est pas vraisemblable que ces deux princes conviennent si aisément de leurs faits, au moins sans qu'il n'en transpire quelque chose; ainsi je compte qu'il ne vous sera pas difficile de découvrir ce qui se négociera à ce sujet, et c'est à quoi vous apporterez une attention particulière, pour m'en pouvoir donner de bonne heure des informations.
Federic.
H. de Podewils.
Nach der Ausfertigung.
161. AN DEN ETATSMINISTER VON PODEWILS IN BERLIN.
Podewils berichtet, Berlin 16. November: Mardefeld in Petersburg erbittet Weisungen | |
1. wie er es mit der Trauer für die verstorbene Kaiserin halten soll, | Comme les autres ministres. |
2. ob er der Mutter des Kaisers den Titel „Kaiserliche Hoheit“ , und dem Herzog und der Herzogin von Kurland den Titel „Hoheit“ geben darf. | Qu'il doit s'empresser pour tout ce qui peut être agréable au père et à la mère de l'Empereur, et à tout le conseil, et qu'il doit leur donner tous les titres qui leur peuvent faire plaisir. Fr.1 |
Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts.
1 Am Rande des Berichts von Mardefeld steht als „Mündliche Resolution“ des Königs: „Man muss nicht viel Difficultäten machen mit Titels.“ Durch einen im Ministerium aufgesetzten Erlass vom 29. Nov. wird Mardefeldindess gewiesen: „Quelque porté que je sois d'accorder au Duc toute sorte de marques d'honneur, la chose ne laisserait pas de rencontrer des difficultés, ne pouvant point, sans déroger de ma dignité, m'écarter de ce qui se pratique à cet égard par les autres têtes couronnées.“