<12>ministre que la France ait jamais eu. Je ne demanderais pas mieux que d'admirer ses qualités et ses talents de près, comme j'en suis charmé de loin, et de vous embrasser tendrement. Je suis avec bien de l'estime, Monsieur mon Cousin, votre très affectionné et bon ami
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Die Ausfertigung eigenhändig.
16. AU CONSEILLER DE LÉGATION D'AMMON A DRESDE.
Charlottenbourg, 23 juin 1740.
On m'a assuré que ie ministre anglais Finch n'a point été trop content de son séjour à Dresde, ni du succès dont il a pu se flatter. On prétend que cette cour paraît plus portée pour la France que pour l'Angleterre. Vous chercherez à pénétrer ce mystère et m'en informer exactement. Je suis etc.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
17. AU CONSEILLER PRIVÉ DES FINANCES DE BORCKE A VIENNE.
Berlin, 24 juin 1740.
J'ai été bien charmé d'apprendre par votre post-scriptum 2 du 15 de ce mois que les sentiments de Sa Majesté Impériale sont tels envers moi que j'ai lieud'en être infiniment content. Je vous avoue que j'en suis sensiblement touché, et il n'y a rien de si poli et de si engageant que vous ne puissiez dire sur le réciproque, et que je ne veuille avouer d'avance et l'avoir pour bien agréable.
Vous le témoignerez en toute occasion aux ministres de l'Empereur, mais bienparticulièrement au chancelier de la cour, comte de Sinzendorff, et au baron de Bartenstein. Il me semble que je ne me trompe pas, si je crois que ces deux dignes ministres ont pour moi quelque amitié, et qu'ils sont persuadés que rien au monde ne saurait être plus convenable, plus glorieux et plus utile à l'Empereur, qu'une bonne et solide liaison entre Sa Majesté et moi.
Il faut que vous profitiez avec soin des bonnes dispositions où vous trouverez les deux ministres susdits à mon égard, et je me flatte qu'ils se prêteront avec d'autant plus de facilité aux empressements que vous leur témoignerez d'une façon digne de moi, qu'ils verront bien euxmêmes qu'ils ne sauraient jamais faire mieux pour les intérêts de l'Empereur leur maître et pour le bien de la cause commune, que de cimenter et cultiver soigneusement une si belle et si puissante liaison.
Federic.
A. B. Borcke. H. de Podewils.
Nach der Ausfertigung.