21. AU MINISTRE D'ÉTAT DE MÜNCHHAUSEN A HANOVRE.
Ruppin, 3 juillet 1740.
Monsieur. J'ai été ravi de voir par votre lettre du 26 juin que vous êtes satisfait de votre séjour de Berlin, et que vous avez trouvé Sa Majesté le Roi votre maître dans de très favorables dispositions à mon égard. Rien ne me saurait être plus agréable que cette nouvelle, et je vous prie de lui en faire connaître l'étendue de ma sensibilité et la sincérité de mes sentiments d'amitié et d'estime pour sa personne. Quant au renouvellement de l'ancien traité d'union entre nos maisons, vous jugerez vous-même que mon voyage de Prusse et les occupations qui m'y attendent, ne me laisseront pas le loisir d'y travailler d'abord. Ainsi vous n'oublierez pas de remettre cette affaire sur le tapis, quand je serai de retour. Je suis avec une estime très particulière votre très affectionné
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
22. AU MINISTRE D'ÉTAT DE THULEMEIER A BERLIN.
Charlottenbourg, 5 juillet 1740.
Monsieur de Thulemeier. J'ai bien appris par la vôtre du 3 de ce mois, aussi bien que par celle du sieur de Münchhausen qu'il a écrite à vous et à M. de Podewils, avec quelle vivacité il commence à presser le renouvellement désiré de l'alliance de 1693. Il m'en a écrit dans le même ton, et la copie ci-jointe vous montrera ce que j'ai trouvé à propos de lui répondre, croyant en effet qu'il ne faudra rien précipiter, d'autant plus que le traité mentionné étant regardé comme perpétuel et obligatoire, il suffira jusques à ce que le temps nous éclaircisse sur les vues et les véritablesdispositions des Français et des Anglais. Vous répondrez au susdit ministre de la même manière, mais avec toute la politesse imaginable. Je suis etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
23. AU CONSEILLER PRIVÉ DES FINANCES DE BORCKE A VIENNE.
Berlin, 5 juillet 1740.
Je suis bien aise d'apprendre par votre post-scriptum du 25 juin dernier que vous êtes persuadé que la cour de Vienne ne me contestera plus le droit de pouvoir faire des levées dans les villes impériales. Mais il sera toujours bon et nécessaire que vous preniez occasion d'en parler aux ministres de l'Empereur comme d'une chose que je ne saurais mettre aucunement endoute, me flattant, à juste titre, que Sa Majesté Impériale